La Passe-miroir, tome 1 : Les fiancés de l'hiver

Auteur :  Christelle Dabos
 Edition : Gallimard Jeunesse

ISBN : 2070653765
Pages : 519 pages
Prix : 18.00 euros

RÉSUMÉ

Sous son écharpe élimée et ses lunettes de myope, Ophélie cache des dons singuliers : elle peut lire le passé des objets et traverser les miroirs. Elle vit paisiblement sur l'Arche d'Anima quand on la fiance à Thorn, du puissant clan des Dragons. La jeune fille doit quitter sa famille et le suivre à la Citacielle, capitale flottante du Pôle. À quelle fin a-t-elle été choisie ? Pourquoi doit-elle dissimuler sa véritable identité ? Sans le savoir, Ophélie devient le jouet d'un complot mortel.

MON AVIS

Lu dans le cadre du Big Challenge 2016.

Ophélie travaille au sein d'un musée. Capable de lire à travers les objets, elle est fiancée de force à un étranger loin des siens et dans l'ignorance totale. C'est ainsi que Thorn, un homme aussi glacial que le Pôle où il compte l’emmener, vient l’arracher à sa famille un beau matin sans même qu'elle n'ait eu le temps de saluer ses frères et sœurs déjà à l'école. Elle va basculer dans l'inconnu, dans le doute, sans savoir où elle va, ni vers qui, et sa vie ne sera qu'ennui constant.

Ce livre me fait de l’œil depuis 2013. Je me souviens très bien de ce concours que j'avais suivi de près, j'avais rapidement fait commander le roman auprès de ma bibliothèque, et, après un premier emprunt au cours duquel je n'avais pas accroché, je l'avais rendu au profit d'autres livres. Et puis, il a continué à grimper en cote, le tome 2 vient de sortir et son succès ne fait qu'augmenter alors j'ai pensé que lui laisser une seconde chance ne serait pas superflu.

Malgré tout, je suis partie sans apriori aucun. C'est une vérité absolue ! Et, si le début m'a charmée, je n'ai pas réussi à accrocher. Déjà, la protagoniste de l'histoire, Ophélie, ne m'inspire absolument rien. Je n'intègre pas son personnage à la fois désinvolte et sensé être méticuleuse avec les objets anciens. Le seul personnage qui m'a plu, on le quitte très rapidement, c'est Hector, son petit frère. La suite est d'un ennui mortel. C'est normal, me diriez-vous : Ophélie s'ennuie, donc le lecteur encore plus ! Il n'y a aucune action. On ne sait rien, il n'y a pas d'accroche, rien qui vous donne envie de replonger dans votre lecture et de la poursuivre avec hâte. 

Cependant, mon avis reste tranché. Si l'histoire manque d'action, d'énergie, de dynamisme et même de magie à mon sens puisque Ophélie utilise que très rarement ses pouvoirs, elle ne manque pas pour autant d'originalité, de style et de beauté !
Christelle Dabos a une très belle plume, c'est de la poésie à l'état pure et c'est sans doute ce qui incite à poursuivre la lecture malgré tout. 
Comme je le disais précédemment, l'histoire sort de l'ordinaire et c'est du jamais vu dans le fantastique. Il y a énormément de descriptions, ce qui ne fait que renforcer la beauté du récit. Mais voilà, ce style de roman ne me convient pas et j'en suis navrée. Je laisse cependant une bonne évaluation parce que outre le manque de dynamisme qui m'a fait décrocher, le travail est remarquable. 




CITATIONS

"- Depuis ta naissance, tu n'as jamais cessé de te faire mal, de te tromper, de te casser la figure, de te coincer les doigts, de te perdre..., poursuivit-il sur sa lancée avec de grandes gesticulations. Je te raconte pas le sang-d'encre, on a longtemps cru que tu finirais un jour par succomber à l'une de tes innombrables boulettes ! "Mam'zelle Fonce-dans-le-Mur", qu'on t'appelait. "

"Ophélie songea que cette femme était pareille à une rose. Sous le velours se cachaient des épines impitoyables."