Chroniques de la Tour, tome 1 : La vallée des loups

Auteur : Laura Gallego García
Traducteur : Faustina Fiore

Edition : Baam !
ISBN : 2290006904
Pages : 254 pages
Prix : 13 euros

RÉSUMÉ

Il existe de par le monde quelques Hautes Écoles de Magie, secrètes et élitistes. Dana a l'incroyable chance d'être choisie comme élève par le Maître de la Tour de la Vallée des Loups. Mais pourquoi elle ? Y aurait-il un rapport avec l'existence de Kai, ce jeune garçon qu'elle seule peut voir et entendre ? Ou avec cette mystérieuse prisonnière qui l'appelle à son secours ? Dana devra désobéir à son Maître pour venir en aide à cette étrange femme qui lui ordonne de partir à la recherche d'une licorne. Mais les loups de la Vallée semblent décidés à ne pas la laisser faire...

L'AUTEUR


Née à Quart de Poblet, en Espagne, c'est à l'âge de 11 ans que Laura Gallego a écrit son premier roman, intitulé Zodiaccía, un mundo diferente. Jamais publié, il est cependant disponible sur son site internet.

Lauréate de plusieurs prix, elle obtient le premier à l'âge de 21 ans pour son livre Finis Mundi.
Cependant, c'est par le biais de la série Chroniques de la tour, qu'elle perce et se fait connaître du grand public.

A ce jour, son plus gros succès est la trilogie Idhun, rédigée en 2004. Ses romans sont traduits dans de nombreuses langues.

MON AVIS

La première fois que j'ai vu la couverture sur le blog de mon amie EffyMathers, j'ai songé instantanément au seigneur des anneaux. Roman que je n'ai jamais souhaité lire tant le film m'a déplu. Les fans s'écrieront "Au sacrilège", mais mon ressenti est qu'ils passent leur temps à se faire la guerre, et j'ai horreur de ça. La chronique d'EffyMathers m'a cependant convaincue de le lire, car selon l'adage "il ne faut pas se fier aux apparences", et je ne regrette nullement mon choix !

Petite fille taciturne, introvertie et solitaire, Dana est issue d'une famille de fermiers. Lorsqu'à l'âge de six ans celle-ci fait la connaissance de Kai, un garçon de son âge, qui sera son unique ami jusqu'à son adolescence et qu'elle seule peut voir, son isolement ne fait que se renforcer. Rejetée des autres enfants, elle accomplit ses tâches en se muant dans le silence et en niant l'évidence qui la fait passer aux yeux de tous pour une sorcière dérangée et qui ment par-dessus le marché. Et puis la disette frappe, Dana croise la route d'un mage et le renseigne sur son itinéraire. Celui-ci, qui perçoit la présence de Kai, s’aperçoit que l'enfant peut communiquer avec ce dernier. Peu de temps après il s’entretient avec la famille de Dana afin de négocier l'achat de l'enfant. D'une part ce marché permettra à la famille de survivre à cette famine qui a déjà emporté deux de leurs enfants, mais également offrira à Dana l'opportunité d'intégrer la Haute école de magie qui est très prisée. Tellement, que seulement deux élèves y étudient. Il y a Fenris, un elfe qui se métamorphose en loup garou les nuits de pleine lune, et Dana l'apprentie sorcière. En plus des deux élèves, le mage est reclus dans ses appartements, dont l'accès est défendu à tous, en haut de la tour, ainsi que Maritta, une naine qui deviendra progressivement une maman de substitution pour la jeune Dana.

Dès son enfance je me suis attachée à Dana, je me suis reconnue en elle de par son côté solitaire et rejetée de par sa différence. Mais j'ai également ressenti le besoin de la protéger de la méchanceté dont les autres faisaient part à son égard. Notez que Dana, dans la mythologie celtique irlandaise est la déesse primordiale des Tuatha Dé Danann. Appelée également Ana ou Anu, elle serait à l’origine de l'installation de son peuple en Irlande, alors qu'il vivait dans les quatre îles au nord du Monde. La signification du nom pourrait être « donateur », « bienfaiteur », ce qui en fait une déesse de la fertilité et de la prospérité.
C'est étrange, j'ai eu le sentiment de ressentir ce qu'elle ressentait à l'égard de Kai, intégrant  complètement le personnage et vivant l'aventure à sa place. Kai, c'est l'ami que l'on rêverait d'avoir, fidèle, gentil et protecteur. Un personnage en or !
Et puis il y a Fenris. Comme je n'ai pas lu le prologue, Chroniques de la Tour, tome 0 : L'elfe Fenris, j'ai eu beaucoup de mal à le cerner jusqu'à ce que le voile tombe. Dans la mythologie nordique, Fenris signifie "habitant des marais". Fils du dieu de la discorde, Loki, et de la géante Angrboda, c'est un loup de taille gigantesque. Il fut considéré comme trop puissant et dangereux par les dieux. Et c'est un peu l'image que l'on retrouve de lui dans Chroniques de la Tour, tome 1 : La vallée des loups.
Je ne ferais évidement pas l'impasse sur Maritta, la naine qui cache son coeur d'artichaut derrière le caractère du nain grincheux de Blanche Neige.

J'ai apprécié l'idée un peu art martial avec les ceintures du judo remplacées par des tuniques en fonction du niveau de l'apprenti selon l'élément qu'il maitrise.

C'est ainsi que d'une plume souple et légère, Laura Gallego nous entraîne dans un monde peuplé de mystères et de créatures légendaires représentées à merveille. J'ai néanmoins hésité à mettre ce roman en coup de cœur pour la simple raison qu'il lui manque quelque chose. L'histoire aurait besoin d'être plus longue car l'on fait l'impasse sur des passages essentiels qui nous laissent parfois sur notre fin.

Un roman facile à lire et accessible à tous puisqu'il n'est ni "nian-nian" ni inaccessible aux plus jeunes.


QUELQUES CITATIONS

"La vie est une lutte constante dont le but est d'acquérir une portion de cette énergie. En utiliser d'avantage signifie priver d'autres êtres de la part qui leur revient."
"Tout est possible, et les choses ne sont pas toujours ce qu'elles semblent être."
"D'ailleurs, si tu étais folle, tu ne te demanderais pas si tu l'es ou pas. Les fous ne sont pas conscients de leur folie."
"Les gens n'apprécient ce qu'ils ont que lorsqu'ils le perdent."

POUR EN SAVOIR UN PEU PLUS

Vous pouvez consulter ma chronique du tome I en cliquant sur l'image ci-dessous :